► Les Régions se sentent investies de la responsabilté de mener le maximum de jeunes jusqu’à la qualification (ARF)

Les Régions entendent bien exercer pleinement la « coresponsabilité » que leur donnent les réformes du gouvernement en matière d’orientation et de formation professionnelle. C’est ce qu’a affirmé François Bonneau, président de la Région Centre et de la commission Éducation de l’Association des Régions de France (ARF), le 4 septembre, lors d’une conférence de presse sur la rentrée scolaire.
L’association rappelle, dans son dossier de presse, qu’en matière d’orientation, toutes les Régions « même si elles ne sont directement en charge que d’une partie de la formation initiale, par le biais de l’apprentissage et de la gestion des locaux et équipements des lycées, se sentent désormais investies de la responsabilité de mener le maximum de jeunes présents sur leur territoire jusqu’à la qualification ».

Cette volonté se traduit d’ailleurs dans le deuxième projet de loi sur la décentralisation qui prévoit (modification de l’article L. 6111-3 du Code du travail) que « l’État et les Régions ont la charge du service public de l’orientation tout au long de la vie ». Dans ce cadre, la Région coordonnera les actions des autres organismes participant au service public de l’orientation (CIO, Missions locales, Chambres des métiers, Pôle emploi, Agefiph-Cap emploi, Cités des métiers…).

Sans attendre le vote de la réforme, un service public régional de l’orientation (SPRO) va être expérimenté dans huit régions (Aquitaine, Auvergne, Bourgogne, Bretagne, Centre, Limousin, Pays de la Loire, Rhône-Alpes). Ces Régions coordonneront et animeront le réseau des acteurs de l’orientation sur leur territoire. Objectif, précise l’ARF : « Un meilleur service rendu aux jeunes et aux adultes, trop souvent ballotés entre les différents organismes spécialisés, dans une logique de liaison formation-orientation tout au long de la vie-développement économique-emploi. . Cette expérimentation pourra être généralisée à l’ensemble du territoire une fois adoptée la deuxième loi de modernisation de l’action publique territoriale portant sur les Régions, dont l’examen est prévu début 2014 au Parlement. Elle donnera, considère l’ARF, « la possibilité d’une plus grande concertation avec les acteurs concernés (services de l’État, autres opérateurs…) et avec les partenaires sociaux, notamment au sein du Comité de coordination régional de l’emploi et de la formation professionnelle (CCREFP) ».

En outre, la loi de refondation de l’école prévoit que la Région arrêtera désormais la carte des formations professionnelles initiales, qu’elles soient en lycée professionnel ou en apprentissage, après un dialogue avec les autorités académiques (voir notre article). « C’est une avancée qui va permettre aux Régions de favoriser la réussite des jeunes et le développement économique », se félicite l’ARF. « On va en finir avec les équipements qui partent à la casse à cause de modifications dans les enseignements ou de fermetures de classes », a fait valoir François Bonneau, selon l’association.

Le quotidien de la formation -Le 6 septembre 2013, par Philippe Grandin