Le FAFIH, étude
   L’insertion des jeunes dans l’hôtellerie-restauration
   Net.doc n° 73. Octobre 2010. Mickaële Molinari

En 2009, l’observatoire des métiers du FAFIH a sollicité le Céreq pour conduire une étude sur l’insertion professionnelle des jeunes issus de formations initiales scolaires ou en apprentissage menant aux métiers de l’hôtellerie restauration.
Le Céreq a répondu à cette demande en proposant de mobiliser les données de l’enquête Génération 2004, réalisée en 2007, auprès des sortants du système éducatif en France métropolitaine. L’exploitation statistique des données issues
de cette enquête a permis de fournir des éléments sur la caractérisation des emplois occupés par les jeunes, et symétriquement, d’étudier la façon dont sont alimentés les emplois du secteur hôtellerie restauration par les jeunes débutants.

à noter: dans l’ANNEXE 3 " LES METIERS DE L’HOTELLERIE RESTAURATION", on trouve en ligne toutes
les fiches-métiers suivantes: métiers de la restauration, de l’hébergement, du divertissement, de la thalassothérapie

"Page à page : des salariés surmontent leur illettrisme"
    (sur les conseils du CRI Aquitaine)

                                       Un documentaire de Florence Quille et Diphy Mariani

Ils ont vingt ans d’usine et ne maîtrisent pas la lecture. Sortis de l’école à quatorze ou seize ans, ils déchiffraient à peu près…Mais ont tout oublié depuis.
Aujourd’hui, ils risquent de perdre leur emploi à cause de ce handicap.
Florence, 39 ans dont quinze passés dans une grande administration à faire le ménage des bureaux. Après un accident de travail qui l’a rendue inapte à ce poste, elle s’est vue proposer  un emploi d’agent d’accueil. Problème : Florence ne sait pas lire.
Clément, fils de mariniers, n’est jamais allé à l’école. D’intérims en contrats aidés, il enchaîne les postes précaires et se maintient tant bien que mal, masquant comme il peut son illettrisme. Embauché à Trisélec –  Centre de tri des déchets
de la métropole lilloise – il grimpe petit à petit les échelons et décide d’apprendre à lire à 40 ans. « Etre chef d’atelier et ne pas savoir lire, c’est la honte ! ». Chaque semaine, il part en formation avec Jean-Luc, son copain d’infortune, trieur à l’atelier verre.     
Tous trois ont accepté de reprendre le chemin de l’école pour en finir avec cette honte qui les habite en permanence. Il leur a fallu du temps pour sauter le pas. A l’âge où d’autres songent à compléter leur formation initiale, eux  repartent de zéro. Consonnes et voyelles. Pages d’écriture et devoirs à la maison. L’ordinateur remplace le cahier à petites lignes, la pédagogie est interactive, mais l’apprentissage toujours aussi difficile. Et le découragement, jamais très loin.
Les premiers mots déchiffrés sont une formidable victoire. Avec l’écrit, c’est la perspective de la vie qui d’un seul coup s’élargit… Remplir ses papiers sans faire appel à la voisine. Emprunter les transports en commun. Oser s’aventurer en voiture sur un itinéraire inconnu. En un mot, accéder à l’autonomie. Cet été, Florence est allée pour la première fois à Paris avec sa fille…Elle a même pris le RER !
Lire, c’est retrouver sa fierté. Ne plus fuir le regard des autres. Et enfin s’autoriser des projets ?