Journée Défense et citoyenneté 2016 : environ un jeune Français sur dix en difficulté de lecture

En 2016, environ un jeune participant à la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) sur dix rencontre des difficultés dans le domaine de la lecture. Pour la moitié d’entre eux, ces difficultés se révèlent sévères. Un jeune sur dix a une maîtrise fragile de la  lecture. Par contre, près de huit sur dix sont des lecteurs efficaces et chez les filles, ce sont environ neuf sur dix qui sont des lectrices efficaces.
Les performances en lecture progressent avec le niveau d’études. Elles sont globalement plus élevées chez les filles que chez les garçons. En France métropolitaine, c’est au nord de la Loire que les difficultés de lecture sont les plus fréquentes. Télécharger la note d’information

Source : education.gouv.fr

 

 

Je parle, tu dis, nous écoutons : apprendre avec l’oral –
   dossier de veille de l’IFÉ n° 117 – avril 2017

 

L’enseignement de la langue en France, aujourd’hui encore au coeur de débats sur la place de la grammaire et de l’orthographe, a été marqué par plusieurs décennies de poli­tiques linguistiques-éducatives qui ont donné à la langue écrite ses lettres de noblesse, lais­sant peu de place à l’enseignement du langage oral.

Les problématiques liées à l’oral resur­gissent parallèlement aux constats de crises que traverse régulièrement l’École, générale­ment liées aux tensions sociales qui remettent en questions les finalités de l’enseignement. Néanmoins, que ce soit l’institution, la socié­té, les chercheur.se.s et les praticien.ne.s, tou.te.s s’accordent à dire que la maitrise du langage est une priorité sur laquelle s’édi­fie l’ensemble des apprentissages. L’oral est également un puissant marqueur social qui va jouer un rôle déterminant dans la réussite de l’élève.

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Pourquoi l’orthographe est-elle si importante pour les mathématiques ?

Que vous souhaitiez progresser en maths, en anglais ou en géographie, un conseil : soignez votre orthographe ! C’est la conclusion d’une étude que vient de présenter le CNRS.

Progresser en orthographe influe positivement sur les résultats universitaires des étudiants avec une augmentation des moyennes de 0,5 à 1 point dans les disciplines aussi bien littéraires que scientifiques. C’est ce que vient de démontrer une équipe de chercheurs coordonnée par Yannick L’Horty, professeur d’économie à l’université Paris-Est-Marne-la-Vallé et directeur de la fédération Travail, Emploi et Politiques publiques (Tepp, CNRS).

Pour ce faire, les chercheurs ont invité 849 étudiants de première année de licence à recourir à la plateforme du Projet Voltaire, service en ligne de formation à l’orthographe. Tous invités mais partagés en deux groupes : le premier, fortement et de façon récurrente, encouragé à utiliser la plateforme ; l’autre, simplement informé en début de parcours mais ni relancé ni exhorté à s’entraîner. Résultat ? Le groupe ayant davantage travaillé son orthographe a davantage progressé, non seulement en orthographe mais aussi dans les autres disciplines.

La preuve du lien entre littératie et réussite scolaire

Pour la première fois, est ainsi prouvé le lien entre littératie et réussite scolaire. Une démonstration qui souffre toutefois une exception : pour les jeunes femmes, recevoir un « encouragement fort » semble réduire les notes obtenues dans certaines matières. Et pour expliquer ce curieux résultat, les chercheurs ne sont pas loin d’invoquer l’excès de sérieux : « Le temps d’entraînement a pu se substituer au temps de travail dans d’autres disciplines. »
À cette réserve près, Yannick L’Horty insiste : « Ce constat est nouveau et il n’a pas encore été considéré dans les actions publiques de prévention du décrochage à l’université. »

Does practicing literacy skills improve academic performance in first-year university students ? Results from a randomized experiment, CNRS, Travail, Emploi et Politiques Publiques Working paper, n° 2017-02 : format PDF

le quotidien de la formation – 12 mai 2017 – Nicolas DEGUERRY

 

 

La commission de l’évaluation du Cnefop se penche sur les raisons du non-recours des jeunes décrocheurs aux missions locales

Le décrochage et le non recours de certains jeunes à l’offre d’insertion des missions locales étaient à l’ordre du jour de la séance de la commission évaluation du Cnefop [3] du 11 mai. Maryse Esterle, enseignante chercheure en sociologie à l’Université d’Artois et Benjamin Vial, doctorant en sociologie au laboratoire Pacte (Politiques publiques, action politique, territoires) de Science Po Grenoble et de l’Université Grenoble-Alpes, et membre de l’équipe Odenore (Observatoire des non-recours aux droits et services), ont présenté le résultat de leurs travaux aux membres de la commission, dont le programme triennal [4] a pointé ces thématiques parmi les problématiques évaluatives prioritaires en matière d’insertion professionnelle des jeunes.

La thèse de Benjamin Vial porte sur le non-recours et le raccrochage à l’offre publique d’insertion socioprofessionnelle chez les jeunes. En s’intéressant de plus près à leurs parcours et à l’expérience qu’ils ont eue, l’auteur indique que «  le non-recours peut, dans certains cas, procéder d’une aspiration à l’autonomie, aussi difficile soit-elle à réaliser, et qu’ainsi, un certain nombre de jeunes travaillent durant ces périodes même s’ils connaissent des situations d’emploi très précaires ». Ces travaux interrogent les modalités de lutte possibles contre le non-recours, en nuançant et en précisant le rôle prédominant (et un peu exclusif) que l’on est parfois tenté d’attribuer à la seule question de l’information. Ils permettent ainsi de nourrir et d’ouvrir les réflexions sur la façon dont l’offre publique d’insertion peut répondre aux différentes manifestations du non recours, sur les marges de manœuvre possibles et, in fine, d’éventuels leviers susceptibles d’être mobilisés.

Michel Beaugas, président de la commission de l’évaluation du Cnefop, secrétaire confédéral FO en charge du secteur emploi et formation professionnelle, contacté par le Quotidien de la formation, le 12 mai, rappelle les objectifs de la commission de l’évaluation : « Nous recueillons l’évaluation, relative aux dispositifs de l’emploi, de l’orientation et de la formation, réalisée par différentes instances (État, collectivités territoriales, Pôle emploi, observatoires régionaux de l’emploi et de la formation professionnelle…) pour en faire une synthèse. Le Cnefop est également nourri dans ses réflexions par de nombreuses auditions ».

Lors des séances précédentes, d’autres aspects ont été explorés. « Nous avons déjà travaillé sur les contrats aidés (séance du 5 janvier 2017), l’accès à l’apprentissage (21 mars 2017) et le décrochage scolaire et le non-recours aux missions locales (11 mai 2017). Malheureusement, compte tenu de l’actualité, nous reprendrons nos travaux au mois de septembre prochain », souligne-t-il. Le calendrier du second semestre n’étant pas encore arrêté.

Notes
1. Conseil national de l’emploi, de la formation et d el’orientation professionnelles
2. Le Cnefop a établi, sur proposition de la commission, un programme triennal d’évaluation (2015-2017) des politiques d’information et d’orientation professionnelles, de formation professionnelle initiale et continue, d’insertion et de maintien dans l’emploi (article R. 6123-1-2 du code du travail).
3. Conseil national de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles.
4. Le Cnefop a établi, sur proposition de la commission, un programme triennal d’évaluation (2015-2017) des politiques d’information et d’orientation professionnelles, de formation professionnelle initiale et continue, d’insertion et de maintien dans l’emploi (article R. 6123-1-2 du code du travail).

Documents joints : • Programme triennal d’évaluation du Cnefop

quotidien de la formation, 15 mai 2017 Auteur : Philippe Grandin