► Le CNFPTLV met en place un groupe de travail chargé de fixer des orientations stratégiques en matière de lutte contre l’illettrisme

Le Conseil national de la formation professionnelle tout au long de la vie (CNFPTLV) installe ce jeudi 4 juillet son groupe de travail sur l’illettrisme déclaré grande cause nationale par le Premier ministre.

Il avait été saisi par les ministres de l’Éducation nationale et du Travail, Vincent Peillon et Michel Sapin, dans un courrier du 31 mai 2013, pour engager une réflexion « en vue de fixer des objectifs et des orientations stratégiques en matière de prévention et de lutte contre l’illettrisme pour les prochaines années qui soient partagées entre l’État (dans sa diversité interministérielle), les partenaires sociaux, les collectivités territoriales (en particulier les Régions) ».

Dans la lettre adressée à la présidente du CNFPTLV, Danielle Kaisergruber, les deux ministres rappellent que « des initiatives concrètes sont prises au service de la lutte contre l’illettrisme ». Ils précisent ainsi que « le nouvel acte de décentralisation devrait confier aux Régions la compétence vis-à-vis des personnes ayant quitté le système scolaire pour organiser les actions de lutte contre l’illettrisme et les formations permettant l’acquisition des compétences clés ». En outre, la nouvelle convention État-FPSPP (Fonds paritaire de sécurisation des parcours professionnels) consacre en 2013 plus de 54 millions d’euros à cette cause.
Dans ce contexte « marqué par le volontarisme des acteurs », le groupe de travail du CNFPTLV devra « établir un diagnostic partagé de la situation de l’illettrisme en France, définir des orientations stratégiques et proposer une hiérarchie dans la mise en œuvre des objectifs ».
De plus, « la question de la pertinence d’indicateurs et d’objectifs chiffrés devra être abordée » et des préconisations relatives à l’organisation et à l’articulation des partenaires impliqués « pourraient utilement compléter la définition des orientations stratégiques ». Ces travaux, dont le résultat est attendu « au terme du mois de novembre prochain », seront effectués au regard de nombreux éléments : l’enquête Information et vie quotidienne (IVQ) de l’Institut national de la statistique et des études économiques de 2011 ; la définition commune de l’illettrisme telle que précisée dans le cadre national de référence pour l’accès de tous à la lecture, à l’écriture et aux compétences de base diffusé par l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI) ; les travaux de cette dernière et ceux initiés par la Commission européenne et diffusés aux États membres le 6 octobre 2012 à Chypre.
Du côté de l’ANLCI, ces travaux permettront à la fois de « définir un nouveau projet fédérateur et un plan d’action opérationnel dans le cadre du processus de renouvellement de la convention constitutive du groupement d’intérêt public (Gip) ANLCI qui sera engagé pour fin 2013 » ; « déterminer les marges de progrès sur lesquelles avancer, les actions nouvelles à expérimenter, les initiatives pédagogiques à encourager ».

 L’actualité de la formation le 4 juillet 2013, par Philippe Grandin

 

► Etude DARES – les bénéficiaires de la formation
     "compétences clés" – juillet 2013

Le dispositif « compétences clés » s’inscrit dans un cadre européen définissant les compétences de base pour l’éducation et la formation tout au long de la vie. En 2011, en France, 50 100 personnes ont débuté une formation dans le cadre de ce programme. Les stagiaires, à 69 % des femmes, étaient plutôt jeunes et peu qualifiés et la plupart d’entre eux étaient sans emploi lors de la prescription. La formation « compétences clés » est personnalisée en fonction du projet d’insertion professionnelle du stagiaire. Les formations débutées en 2011 et suivies jusqu’à leur terme ont duré un peu plus de 100 heures en moyenne et se sont échelonnées sur une période de cinq mois et demi. 92 % des stagiaires étaient sans emploi au moment de l’inscription en formation. 86 % des stagiaires ont suivi le programme en vue d’accéder à une formation qualifiante ou à un emploi. Lire la suite