Le développement des compétences perçu comme une priorité par les différents acteurs de la formation (enquête Cimes 2013)

Le groupe Cimes, spécialisé dans la gestion externalisée de la formation pour de grands groupes, a présenté, le 25 avril 2013, une enquête sur la perception de la formation professionnelle par les équipes formation, les ressources humaines (RH), et les bénéficiaires de la formation (« clients internes »). L’enquête a été menée en janvier 2013 via Internet et elle a recueilli 481 réponses des trois publics visés exerçant dans diverses entreprises. Le premier enseignement est que 80 % des personnes interrogées accordent de l’importance à la formation (contre 68 % en 2009), importance qui augmente avec la taille de l’entreprise et en fonction des secteurs (banque/assurance/services financiers et grande distribution/distribution spécialisée). En majorité, les trois fonctions (équipes formation, RH et clients internes) se disent suffisamment informées des possibilités de formation au sein de leurs entreprises. Cependant, les scores sont plus faibles dans les entreprises de moins de 500 salariés (11 %) et pour les entreprises de plus de 3 000 salariés (15 %). La perception de la gestion de la formation est l’item le plus clivant entre les équipes formation et les clients internes, les premiers considérants la gestion « plutôt satisfaisante » à 79 % contre 51 % pour les seconds. En outre, un tiers des répondants non RH jugent la gestion peu ou pas satisfaisante.
Concernant les objectifs de la formation, 81% des sondés évoquent de manière globale « le développement de la compétence des collaborateurs ». L’objectif de « développement de la compétitivité de l’entreprise » occupe la deuxième position (50 %), puis « l’accompagnement de la transformation de l’entreprise » (47%), le « respect des obligations légales » (41 %), et la « motivation des collaborateurs » (36 %). L’objectif d’accompagner la transformation de l’entreprise via la formation est surtout mis en avant par les équipes formation (63 %) et dans les entreprises de 500 à 3 000 salariés (56 %). Quant à la perception du budget de la formation, elle demeure « stable » (56 %). « Cette perception reste positive car le budget formation n’est pas corrélé avec le nombre d’actions menées au sein d’une entreprise. Le budget n’est pas le seul critère de performance et malgré sa stagnation, les entreprises trouvent de nouveaux leviers de formation », a commenté Frank Morcant, PDG du groupe Cimes. Autre enseignement : l’application de la politique formation est surtout entravée par des problèmes de temps pour les équipes RH (56 % et 44 % pour les trois fonctions confondues) et un budget achats pédagogiques insuffisant (41 %). Enfin, le e-learning apparaît comme l’une des solutions permettant de rendre plus efficace et moins coûteuse la formation (54%). Certains participants à la restitution de l’enquête ont souligné que « les RH ont tendance à vendre le e-learning et à l’idéaliser alors qu’il est moins mis en avant par les équipes formation (car plus lourd à élaborer) et les stagiaires qui, dans 80 % des cas, ne terminent pas ce type de cursus ». Il ne peut pas en effet remplacer toute la richesse des modalités pédagogiques. L’enquête révèle aussi de fortes tendances vers des formations plus courtes (84 %) et plus fréquentes (69 %), ce qui pose la question de la transformation des modalités d’apprentissage.
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