Naïma Charaï, nouvelle présidente de l’Acsé

Sur proposition de François Lamy, ministre délégué à la ville, c’est Naïma Charaï, 40 ans, qui prend la présidence de l’Association nationale pour la cohésion sociale et l’égalité des chances (Acsé). Elle succède ainsi à Salima Saa qui avait démissionné de cette charge début juillet.
Titulaire d’un DESS de psychologie sociale, Naïma Charaï s’est engagée, dès 1997, en tant que bénévole dans le milieu associatif, notamment au sein de la mission française de Médecins du monde pour faciliter l’accès aux soins des personnes en situation de grande précarité, mais aussi auprès des toxicomanes et des prostituées. Elle fonde d’ailleurs Information, prévention, proximité, orientation (Ippo), une association de soutien à ces dernières en 2001.
Militante du parti socialiste depuis 2002, elle est élue deux ans plus tard conseillère régionale d’Aquitaine et devient déléguée à la politique de la ville. En 2007, elle devient suppléante du député Noël Mamère dans la troisième circonscription de la Gironde (elle sera réélue avec lui dès le premier tour en 2012). Au Conseil régional d’Aquitaine, elle développe, en 2008, un dispositif de lutte contre les discriminations, instaurant notamment le recrutement paritaire et le CV anonyme. Elle retrouve son siège à l’Hôtel de Région en 2012 et occupe, cette fois, le poste de déléguée aux solidarités, à la lutte contre les discriminations et à l’égalité hommes-femmes.
Entre 2006 et 2008, le PS lui confie la délégation nationale à l’égalité des chances, auprès de Faouzi Lamdaoui, le secrétaire nationale à l’égalité. Depuis, elle siège rue de Solférino en tant que membre du Conseil national supplémentaire.
Elle devient une figure médiatique au plan national via son engagement, en 2010, aux côtés des « oubliés de la République », ces anciens combattants issus de l’ex-empire colonial français qui attendent de percevoir une pension de retraite équivalente à celle de leurs homologues français. Par ailleurs, elle prend régulièrement position, sur le plan régional, contre toutes les formes d’intégrisme religieux, en particulier le salafisme.
En 2012, elle est à l’initiative du vote, par le Conseil régional d’Aquitaine, du Pass contraception, un dispositif offrant la possibilité aux jeunes de bénéficier, pendant trois mois, de consultations anonymes et gratuites auprès d’un généraliste ou d’un gynécologue.
Membre du conseil d’administration de l’Acsé, elle en devient, le 5 octobre 2012, la présidente.