► Le réseau des Geiq a réalisé près de 5 400 embauches de personnes
    éloignées de l’emploi en 2011

Le réseau des Groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (Geiq) compte désormais 201 implantations en France métropolitaine et départements d’outre-mer (DOM). Il a réalisé en 2011 près de 5 400 embauches de personnes éloignées de l’emploi, en valorisant la sécurisation des parcours d’insertion via des contrats de professionnalisation. « C’est principalement l’accompagnement social et professionnel organisé par les Geiq qui contribue à la réussite de ces parcours », souligne Guillaume Couderc, secrétaire général par intérim du Comité national de coordination et d’évaluation (CNCE). Un Geiq, collectif d’entreprises piloté par ses adhérents, embauche des personnes en contrat de professionnalisation à temps plein et les met à disposition des entreprises adhérentes en fonction de leurs besoins.
En 2011, à l’issue des parcours de six mois à deux ans, près de 70 % des salariés ont trouvé un emploi principalement auprès des entreprises adhérentes et près de 85 % ont obtenu une qualification.

Une seule délabellisation sur 137 dossiers instruits
La dernière édition de la campagne annuelle de labellisation des Geiq s’est récemment terminée

« Cette année marque quinze ans de labellisation des Geiq. La campagne s’est déroulée du 15 mars au 30 avril dernier

à partir de l’examen des données de l’exercice 2011 transmises via internet par chaque Geiq et à partir de visites au sein même des structures », indique Guillaume Couderc. Ces données (place des employeurs dans les instances statutaires, publics accueillis, sorties vers l’emploi à l’issue du Geiq , nature des contrats de travail, tarifs des mises à disposition, accompagnement social, nombre d’heures de formation…) rendues anonymes sont ensuite examinées par le comité de labellisation, composé de membres du CNCE. « Pour l’année 2011, sur 137 dossiers instruits, 136 structures ont reçu à nouveau le label Geiq et une a fait l’objet d’une délabellisation. La perte du label signifie que la structure ne répond plus au cahier des charges figurant dans la charte nationale du réseau. Elle se traduit par la perte de reconnaissance vis-à-vis des différents partenaires. Un cas de perte du label peut être par exemple le recours massif à de petits contrats ou la diminution du coût du travail par le biais de subventions. L’attribution du label s’accompagne de remarques transmises aux présidents des Geiq sur le taux de rupture des contrats, le nombre de qualifications obtenues…  » Le label garantit l’éthique ainsi que la qualité du dispositif. La démarche de labellisation est d’ailleurs soutenue depuis son origine par le ministère de l’Emploi et reconnue officiellement par l’État depuis 2009 (décret n° 2009-1410 du 17 novembre 2009).

Autant de Geiq, mais plus développés

« Le nombre de Geiq n’a pas augmenté. Les structures se sont plutôt développées en créant des antennes sur
les territoires, ce qui représente 201 implantations au total
 », poursuit Guillaume Couderc. « Le réseau continue à

se moderniser. Les données transmises régulièrement par internet par les Geiq, au regard de la labellisation,
leur permettent également d’obtenir des indications qualitatives sur leurs activités. En outre, nous nous situons dans

la co-construction de solutions innovantes avec tous les acteurs de l’emploi et de la formation. La notion de parcours
est prépondérante et les Geiq innovent sur le plan des contenus de formation (création de jurys, de modules de
formation complémentaires pour le public éloigné de l’emploi…)
 » Le prochain conseil d’administration, prévu en
juillet prochain, procédera à l’examen d’entrée de six structures, de trois secteurs d’activités différents, au sein
du réseau.

 

Le 11 juin 2012, par Philippe Grandin – Source : Actualité de la formation